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Notre réaction au budget du gouvernement du Québec 2024-2025

Nouvelles 13 mars 2024

L’apport socioéconomique du milieu culturel n’est pas soutenu à sa juste valeur

Québec, le mercredi 13 mars 2024 – Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches (CCNCA) est très inquiet à la lecture du budget du gouvernement du Québec déposé hier par le ministre Girard. Dans un contexte que nous reconnaissons difficile, les efforts apparaissent toutefois insuffisants pour répondre aux besoins croissants du secteur des arts, de la culture et du patrimoine, lequel contribue pourtant grandement au développement socioéconomique de toutes les régions du Québec et devrait être perçu comme une solution pour générer des retombées.

L’ensemble des crédits de transfert à la baisse

La lecture des crédits et dépenses des portefeuilles indique des baisses significatives en ce qui a trait aux sommes dédiées aux artistes et aux organismes via différents programmes, mesures et ententes, tant au ministère de la Culture et des Communications (MCC), qu’au Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et qu’à la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC). Ces réductions auront sans doute un impact sur bon nombre d’enveloppes qui visent justement à diriger l’argent vers le terrain.

En effet, on note une baisse des crédits alloués au MCC pour les « actions en matière de développement culturel, de communication et de patrimoine », qui passent de 274,3 M $ à 194,6 M $. Cette diminution de 80 M $ par rapport au budget précédent laisse entrevoir une réduction dans la capacité d’action du ministère dont découlent de nombreux programmes et ententes territoriales et sectorielles. Tout porte à croire qu’il devra répondre à davantage d’organismes en disposant de moyens plus modestes. Dans ces circonstances, aura-t-il la capacité de soutenir les forces vives d’un écosystème qui porte la culture québécoise à bout de bras partout sur le territoire ?

Au CALQ, les crédits de transfert diminuent de 12 %, passant des 181,6 M $ du budget précédent à 160,1 M $ dans le budget actuel. Ceux octroyés à la SODEC passent de 167 M $ engagés l’an dernier, à 142,8 M $.

De plus, bien que 40 M $ soient investis dans le Fonds du patrimoine culturel québécois – destiné notamment à la conservation des bâtiments patrimoniaux, des œuvres d’art et des expositions permanentes dans nos musées – le patrimoine immatériel (ou vivant) semble, à première vue, avoir été ignoré.

« Je suis très inquiète ! Le budget déposé laisse présager une importante fragilisation du milieu des arts, de la culture et du patrimoine. On constate une diminution marquée pour tous les organismes culturels, en particulier ceux de petite taille. Le message porté par le budget ne pourra que miner l’engagement de plusieurs, dans un moment où l’on avait plutôt besoin d’un élan supplémentaire. » – Cassandre Lambert-Pellerin, présidente de CCNCA

Rappelons qu’en amont du budget, CCNCA avait réitéré au gouvernement du Québec dans une lettre ouverte le caractère essentiel, voire vital, d’une bonification importante des enveloppes du MCC et du CALQ et mis de l’avant les impacts de l’inflation sur les conditions de travail des artistes et des organismes culturels de nos régions.

Nous nous expliquons mal pourquoi le gouvernement ne reconnaît pas l’apport socioéconomique du milieu des arts, de la culture et du patrimoine. Dans ce contexte de précarité et considérant ses besoins et attentes élevées, le secteur s’attend donc, plus que jamais, à être rassuré par le ministre.

À propos de Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches

Membre influent du Réseau des conseils régionaux de la culture, Culture Capitale-Nationale et Chaudière-Appalaches (CCNCA) fait la promotion des arts et de la culture et affirme leur importance. Il regroupe, concerte et représente des créateurs et des créatrices, des organismes professionnels, ainsi que des porte-parole des villes et MRC sur ses territoires. Sa mission se traduit par des actions de représentation auprès des instances politiques et des partenaires économiques, par la défense de la liberté d’expression et par du soutien aux créateurs et créatrices.

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